Les mitrailleuses du premier conflit mondial.

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Organisation des unités de mitrailleuses dans l'Armée allemande.

 

 

 

Des origines aux premiers combats:

 

A la charnière entre le XIXiem et le XXiem siècle, l’ensemble des armées européennes se modernisent. De nombreux progrès dans des domaines aussi variés que l’industrie, la métallurgie, la chimie, permettent un développement fulgurant de nouveaux types d’armes. Les armes automatiques et les mitrailleuses, après un temps d’hésitation, commencent à intéresser les armées du monde entier.

En 1899, l’armée impériale allemande se dote de quelques mitrailleuses auprès de la Deutsche Waffen und Munitionsfabriken (DWM), adoptées sous le patronyme de MG99. Puis en 1901, un nouveau modèle, la MG 01 est de nouveau adopté.

 

Les Maschinen-Gewehr-Abteilung

  La même année, les 5 premières unités de mitrailleuses de l’armée Impériale allemande, les Maschinen-Gewehr-Abteilung ouM.G.A., sont créés.. Le 1er Garde Maschinen-Gewehr-Abteilung est attachées au 1er bataillons de chasseur de la Garde (son uniforme, créé pour l’occasion, s’inspire de près de celui des chasseurs ; il est de teinte graugrun et comporte un shako ; il sera adopté pour les autres formations de MGA). Une année plus tard, en octobre 1902, leur nombre est porté à 13, puis à16 en 1906. On compte 2 détachements de mitrailleurs de la Garde, 11 détachements prussiens, 2 saxons (12e et 19e MGA), un bavarois. 

Il s’agit alors d’unités d’élite et de prestige, chaque MGA ne met en batterie que six mitrailleuses. Le conflit russo-japonais de 1904 et 1905, premier conflit moderne en ce début du XXiem siècle, mit dramatiquement en exergue la capacité d’arrêt fulgurante des mitrailleuses. Dès lors, l’Allemagne décide de se doter d’un nombre important de ces nouvelles armes et de développer  au maximum son potentiel tactique. L’arsenal militaire de Spandau, en collaboration avec la DWM, met au point une nouvelle arme à partir de la MG01, en l’allégeant. Le projet est mené à terme en 1908 et la mitrailleuse baptisée MG08.

Entre temps, en 1907, les mitrailleuses sont incorporées dans cinq régiments d’infanterie à titre d’essai. Puis à partir de 1908, tous les régiments d’infanterie vont se voir, progressivement dotés de mitrailleuses modèle 1908, incorporées au sein d’un compagnie supplémentaire, la 13iem compagnie ou compagnie de mitrailleuses, à 6 pièces (plus une de rechange).

En 1913, 5 MGA sont dissous et les 11 restants sont répartis dans les 11 divisions de cavalerie (1 et 2iem MGA de la Garde, 1 à 7 prussien, n°8 saxon, 1 bavarois).

Maschinen-Gewehr-Abteilung en 1906 Maschinen-Gewehr-Abteilung en 1913

Garde MG-Abt n°1-2

MG-Abt n°1-11

Sächs. MG-Abt n°12 et 19

1 Bayer. MG-Abt

Garde MG-Abt n°1-2

MG-Abt n°1-7

Sächs. MG-Abt n°8

1 Bayer. MG-Abt

 

Carte postale patriotique du 10e  bataillon de mitrailleur Cette photo illustre le 11e Maschinen-Gewehr-Abteilung, entre 1901 et 1907. Ce détachement est stationné à Metz. On observe la tenue spécifique du modèle 1901 (veste de coupe identique au modèle 1895, mais de teinte graugrün ; culotte de même teinte passepoilée de rouge). Les pattes d’épaule, de couleur rouge, portent le numéro du détachement. Les jambières de cuir des MGA sont bien visibles ; les brodequins sont ici du modèle 1893 à laçage latéral. L’équipement de nos mitrailleurs est constitué d’une carabine Kar 98, plus courte, plus légère et moins encombrant que le G 98. Un seul clip de cartouches est porté au ceinturon dans la petite cartouchière adoptée en 1901.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mitrailleuse MG 01 en position, servie par le 19e MGA saxon, identifiable grâce au numéro sur ses pattes d’épaules et à la plaque saxonne ornant les shakos. Les parements de manche sont du type suédois, mais la coupe des vestes est saxonne avec un passepoil sur le bas de la veste (invisible ici). On observe également, sur les sangles en cuir barrant la poitrine de nos mitrailleurs, la grosse boucle métallique à ardillon, spécifique de ce modèle précoce dit du 1er type.La mitrailleuse est munie, au bout du canon, du dispositif de tir à blanc.

Les Festung-MG-Abteilungen

 

Les disponibilités en matériel du modèle 1901, permirent la constitution de 15 détachement de mitrailleuses de forteresse, les Festung-MG-Abteilungen. Ces FMGA furent attachés, dans diverses fortifications,à un régiment d’infanterie, au sein d’une 14e compagnie de mitrailleuses (FMGK).

L’uniforme des hommes de ces compagnies particulières était identique à celui du régiment d’accueil, mais ils portaient une dragonne spécifique à la 14e compagnie.

Festung-MG-Abteilungen 1

Régiment de grenadier n°1

Festung-MG-Abteilungen 2

IR 147

Festung-MG-Abteilungen 3

IR 141

Festung-MG-Abteilungen  4

IR 129

Festung-MG-Abteilungen 5

IR 21

Festung-MG-Abteilungen 6

IR 47

Festung-MG-Abteilungen 7

IR 65

Festung-MG-Abteilungen 8

IR 88

Festung-MG-Abteilungen 9

IR 132

Festung-MG-Abteilungen 10

IR 143

Festung-MG-Abteilungen 11

IR 135

Festung-MG-Abteilungen 12

IR 130

Festung-MG-Abteilungen 13

IR 145

Festung-MG-Abteilungen 14

IR 98

Festung-MG-Abteilungen 15

IR 144

 

A la mobilisation, ces unités éclateront en une multitude de formations, au sein de nombreuses Festung MG-Kompagnie, Festung MG-Züge et Festung MG-Trupp.

 

Les MG-Kompagnien des régiments d’infanterie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mitrailleuse MG 08 en position, prête à faire feu. Nous sommes très probablement avant guerre ; les hommes portent la tenue modèle 1895 et la mitrailleuse ne possède pas de rail pour fixer la lunette (modification de 1912). Le tuyau d’échappement de la vapeur d’eau est très nettement visible ; l’homme à droite en maintient l’extrémité dans le bidon cylindrique à eau.

A partir de 1908, chaque régiment d’infanterie, ainsi que chaque bataillon de chasseur, se voient progressivement dotée d’une nouvelle compagnie, la 13iem, dite compagnie de mitrailleuse. Elle est organisée autour de 6 pièces MG 08, divisées en trois sections de deux pièces chacune.

L’uniforme est identique à celui des autres compagnies du régiment ; la dragonne est celle de la 13e compagnie.

Maschinengewehr-Abteilung

Maschinengewehr-Kompagnie

4 officiers

14 Sous-officiers

92 hommes de troupe

9 hommes infirmiers et à l’échelon (conducteurs)

6 mitrailleuses sur wagon

1 mitrailleuse de réserve

59 carabines (98 Karabiner)

47 révolver ou pistolet

27 chevaux de selle, 56 de trait

3 voitures de munitions, 2 voitures de réserve…

4 officiers

9 sous-officiers

72 hommes de troupe

14 hommes infirmiers et à l’échelon (conducteurs)

6 mitrailleuses sur wagon

1 mitrailleuse de réserve

 

80 révolver ou pistolet

9 chevaux de selle, 36 chevaux de trait

3 voitures de munitions, 2 voitures de réserve…

 

 

 

 

Organisation à l'entrée en guerre:

Dès les premiers combats, en août 1914, la mitrailleuse se révèle être une arme d’une puissance considérable. Les masses compactes de fantassins français, s'élançant baïonnette au canon contre les positions allemandes, sont fauchées inexorablement par les tirs précis, denses et réglés des mitrailleuses allemandes ; le bilan des premiers mois de campagne sera terrible, le plus élevé de toute la Guerre. Ce seul samedi 27 août 1914, 27000 soldats français meurent en Lorraine, dont un bon nombre sous les rafales des mitrailleuses allemandes. En effet, il suffit de quelques hommes déterminés et entraînés, armés de quelques mitrailleuses, pour réduire à néant les charges de l’infanterie française, pourtant parfaitement exécutées, comme « à la manœuvre ». Comme dans un cauchemar, l’Etat Major français va s’entêter à suivre sa doctrine de l’offensive à outrance, refusant de voir l’évidence et continuant de mener son infanterie au massacre. Mal instruit, les mitrailleurs français ne parviendrons jamais aux mêmes résultats.

On crut souvent, et on croit toujours, que l’explication tenait au nombre supérieur de mitrailleuses en dotation au sein de l’armée impériale allemande. Et pourtant, il n’est pas plus important que celui des autres belligérants. Dès la mobilisation générale, les tableaux d’effectifs de guerre de l’armée impériale prévoient la constitution de nouvelles compagnies de mitrailleuses, et la répartition des pièces dans les différentes unités. Une étude succincte de ces formations permettent de se donner une idée précise du nombre de pièces en dotation et de leur répartition au sein de l’infanterie.

Chaque régiment d'infanterie possède une compagnie de mitrailleuses à 6 mitrailleuses plus une de réserve.

Composition d'une M.G.K. : 1 M.G.K. par régiment d'infanterie. Elle possède 3 sections de 2 pièces, soit 6 mitrailleuses (plus une de réserve) Dans le régiment, la M.G.K. forme la 13e compagnie. Son effectif est de 4 officiers, 15 sous-officiers et 83 hommes ; le personnel et le matériel sont montés sur voitures. On compte 12 200 cartouches par pièce et 3 voitures à munitions pour la compagnie. Une cuisine roulante.

- Au sein des Unités d'Active (un régiment comprend 3 bataillons et une compagnie de mitrailleuse) :

218 régiments d'infanterie comptabilisent 219 Compagnies de mitrailleuses ou M.G.K., plus 15 compagnies de mitrailleuses de forteresse ou Festung M.G.K.. Le Lehr-Infanterie-Régiment possède deux M.G.K.(une du Lehr-Infanterie-Régiment et la Lehr-M.G.K. der Infanterie Schiess-Schule).

- Au sein des Unités de Réserve (3 bataillons pour la plupart des régiments de réserve) :

113 régiments de réserve se partagent 88 compagnies de mitrailleuses de réserve, R.M.G.K..

- Au sein des Unités d'Ersatz :

Les unités d’ersatz sont constituées au sein des dépôts de corps d’armée de l’intérieur, ce sont des bataillons de dépôt servant à la formation des jeunes recrues. Dans certains cas, ces unités d’ Ersatz-bataillone constituèrent de nouvelles unités. A la mobilisation, 86 bataillons d'Ersatz se partagent 43 sections de mitrailleuses d'Ersartz, Ersatz M.G. Zugen, à 2 pièces chacune (parfois des pièces de prise). Une fois leur formation terminée, ces unités seront, pour certaines, regroupées en 1915 en Régiments d’infanterie (IR 357-365 et 368-371) et en Régiments d’Ersatz pour d’autres. Elles n’interviendront sur le front qu’à partir de ce moment.

86 bataillons d'Ersatz se partagent 43 sections de mitrailleuses d'Ersartz, Ersatz M.G. Zugen, à 2 pièces chacune.

- Au sein des Unités de Landwehr ( à 3 bataillons par régiment) :

A la mobilisation, 96 régiments de Landwehr se partagent de façon inégale quelques compagnies de mitrailleuses de forteresse, soit 30 Festung-MGK, ainsi que plusieurs MGK d’active et de réserve.

Les nouvelles divisions de Landwehr, levées après la mobilisation, seront dotées à leur tour de mitrailleurs issus des formations de forteresse. Toutes ces formations seront incorporées au sein des régiments dans lesquels elles servent (Seront concernés : Festungs Maschinengewehr Abteilungen et Festungs Maschinengewehr Kompagnien des grosses fortifications (essentiellement Koenigsberg, Lötzen, Graudenz, Thorn, Strasbourg, Mutzig, Thionville et Metz), ainsi que les Festungs Maschinengewehr Trupps), dans les 5e, 8, 10-14 Landwehr Division et dans la 1 bayr. L.D..

 

- Au sein des Bataillons de Chasseurs :

18 MGK sont répartis dans les 18 bataillons de chasseur. En août 1916, une deuxième compagnie de mitrailleuse viendra compléter la première.

 

- Au sein des Unités de Cavalerie :

  Les 11 MGA, depuis 1913, sont répartis dans les 11 divisions de cavalerie. Par ailleurs, chaque division de cavalerie est renforcée par un bataillon de chasseur, fort d’une compagnie de mitrailleuse.

A la mobilisation, 5 Reserve Maschinen-Gewehr-Abteilung sont créés (n°1-5). Puis le MGA n°9 (fin 1914) et n°10 (1915).

Ces unités seront ultérieurement presque toutes transformées en escadrons de mitrailleuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mitrailleur du Garde MG-Abt n°1 photographié durant le conflit. Il est reconnaissable grâce à sa veste à parements suédois et à ses litzens jaunes (peu visibles sur la photo). Il porte au ceinturon deux petites cartouchières. Notons que notre homme porte des bottes et un pantalon de nuance nettement plus soutenue que sa veste.

En août 1914, la dotation théorique en mitrailleuses, au sein de l’armée allemande est donc la suivante :

217 Régiments d’active, 218 MGK à 6 pièces 218x6 = 1308 pièces
113 Régiments de Réserve, 88 RMGK à 6 pièces 88x6 = 528 pièces
86 bataillons d'Ersatz se partagent 43 sections de mitrailleuses d'Ersartz, Ersatz M.G. Zugen, à 2 pièces chacune. Ces bataillons n’interviennent qu’à partir de 1915. Le matériel est très souvent constitué de mitrailleuses de prise.  
86 régiments de Landwehr, 30 FMGK à 6 pièces 30x6 = 180 pièces
18 bataillons de chasseurs, 18 MGK à 6 pièces 18x6 = 108 pièces
11 MGA à 6 pièces 11x6 = 66
 

Total des pièces engagées sur le front à la mobilisation : 2190 pièces (environ).

Le chiffre de 1600, rencontré dans les archives françaises et anglaises, semble provenir de l’addition de la dotation théorique des mitrailleuses des régiments d’active et de réserve.

 

 

Après quelques semaines de campagne, force fut de constater que la guerre devait durer et que les combats consommaient rapidement le matériel. Fort du succès de l’emploi des mitrailleuses et devant les pertes en matériel accumulées, il fut décidé d’augmenter les productions et d’en renforcer la dotation. De nouvelles formations de mitrailleurs allaient rapidement voir le jour.

 

Organisation de l'entrée en guerre jusqu'en 1916 : 

A partir de novembre 1914, pour augmenter la dotation des régiments en mitrailleuses, les allemands mettent sur pied des sections autonomes à 3 pièces : FeldMaschinenGewehrZuge ou FMGZ. Elles forment une série commençant par le numéro 1(1-330 : 330 FMGZ prussiennes et numérotées de façon indépendantes, 1-38 FMGZ bavaroises) ; c’est donc 368 FMGZ qui seront crées.

 

Ces sections sont affectées à raison de 1 à 3 par régiment et restent autonomes, puis progressivement, constitueront une deuxième compagnie de mitrailleuses dans un certains nombre de régiments (surtout dans l'active et la réserve).

 

Par mesure d'économie, il est décidé en août 1915 qu'il ne sera plus créé de sections autonomes, mais des sections de complément : MaschinengewehrerganzungsZuge ou MGEZ. Elles ne possèdent plus d'appareils téléphoniques ni de cuisines roulantes et n'ont que 3 caissons au lieu de 4 pour le transport des pièces et des munitions. Ces sections sont destinées à compléter les compagnies existantes ou à entrer dans la composition des deuxièmes compagnies régimentaires. Elles forment une série commençant au numéro 331 (prussiennes et assimilées : 331-879 et toujours numérotés à part : 1-6 bavaroises)

 

Numérotation des section autonomes :

Saxonnes : 66-73, 176-185, 380-391, 552-557, 642-649, 714-720, 780-783.

Württemberg : 138, 139, 222, 223, 379, 650-653, 722-725, 784, 785.

Bavaroises (en plus de celles d’en haut) : 630-641, 702-713, 774-779, 810-830, 873-878. Le 20 août 1916, le nombre de sections autonomes est de 829.

A la fin de l'année 1915, presque chaque régiment possède une deuxième compagnie de mitrailleuse ; le nombre de pièces en service serai proche de 8000.

FeldMaschinenGewehrZuge 52 du Markgraf Ludwig Wilhelm I.R. n°111 (3iem Badois). Le numéro de la MGZ est noté au pochoir sur la housse du casque. Les hommes portent l’uniforme du 111e R.I. avec les pattes d’épaules à monogramme de ce régiment. Les deux hommes de gauche sont armés d’un pistolet P08 à canon long. Celui de droite porte au ceinturon la petite trousse d’accessoires pour la mitrailleuse ; il tient debout le bouclier de blindage, qui se place sur l’affût traîneau, dont on aperçoit l’extrémité. Au premier plan, se trouve le bidon d’eau, dans lequel est introduit l’extrémité du tuyau à vapeur.

 

 

 

Le rôle de soutien de l’infanterie envisagé avec les Musketen Bataillone est repris par les sections de mitrailleurs d’élite.

Ainsi, fin 1915, les premières sections de mitrailleurs d'élite sont formées : les MGSST ou MaschinenGewehr Scharfsschutzen-Trupps. Le 25 janvier 1916, 200 sections sont créées, en incorporant les hommes les plus expérimentés des unités de mitrailleurs.

Ces sections comportent alors 8 pièces (fin 1915), sont autonomes et donc ne sont pas affectées de façon définitive à un régiment. Le personnel est choisis parmi l’effectif des compagnies de mitrailleuses régimentaires. Les hommes effectuent un stage d’une durée de 5 semaines, dans l’un des 3 camps de formation d’élève mitrailleur (Döberitz, Hammelburg, Beverloo). Ces unités sont engagées au côté de régiments, dans des opérations offensives, principalement dans le secteur de Verdun et à partir de mars 1916. Elles sont affectées à des missions spéciales (principalement offensives) et reçoivent leurs ordres des commandants de secteur. On les retrouve ainsi rattachées à certaines divisions d’infanterie ou à certains corps d’armée, où utilisées par le commandement suprême pour renforcer certaines grandes formations. Cette série spéciale commence par le numéro 1.

 

 

 

En août 1916, elles sont regroupées (en suivant la réorganisation générale des compagnies régimentaires) par trois pour former des compagnies à 24 pièces ; elles s'appellent désormais : Maschinen-Gewehr-Scharfschutzen-Abteilungen ou MGSA. Au total, 83 de ces unités seront constituées d’août 1916 à avril 1917. Le nombre de pièces par section passera progressivement à dix puis à douze pièces en février 1917 (leur personnel passe de 84 à 140 hommes) , soit un total de 36 MG 08 par MGSA en 1918. Ces unités sont articulées en 3 MGSST aptes à combattre de manière indépendante en soutien d’un régiment engagé.

MGSA 1-79 : prussien et assimilé.

MGSA 1-4 Bay : bavarois

 

 

 

 

A gauche : MGSST numéro 28. A noter : 

Le gros blindage Schild 08, avec l'inscription 4. Gewehr. 

Le blindage de manchon, l'absence de pare flamme.

Les insignes, cousus sur la manche gauche de mitrailleurs d'élite.

La boîte de munitions modèle 1915.

 

Ci-dessus : casque camouflé portant l'insigne des MGSST.

 

 

 

 

Les hommes de ces MGSST et MGSA sont les seuls autorisés à porter l'insigne de manche distinctif des unités de mitrailleurs d'élite.

 

A gauche : insigne de manche distinctif des unités de mitrailleurs d'élite, MGSST ou MGSA.

 

 

D’après le règlement :

Les MGSST portent l’uniforme de l’infanterie, avec le numéro de la section sur la patte d’épaule et le couvre casque. Ils portent la dragonne de la première compagnie.

Les MGSA portent également l’uniforme de l’infanterie ; numéro du bataillon sur les pattes d’épaule et le couvre casque, une dragonne de la première, deuxième ou troisième compagnie (boutons de pattes d’épaule au numéro de la compagnie).

En pratique et principalement en 1916, on observe très fréquemment que l’uniforme, le numéro du couvre casque comme les pattes d’épaules restent ceux du régiment d’origine. L’insigne distinctif de manche est fièrement arboré en haut de la manche gauche.

 

 

 

A la fin du mois d’août 1916, commence un nouveau programme économique de guerre, insufflé par Ludendorff (commandant des armées en campagne).

Le nouveau premier quartier-maitre général entreprend de réformer l’armée allemande dans le but d’orienter son destin vers la victoire finale. Pour ce faire, l’infanterie doit disposer d’une puissance de feu considérablement augmentée et d’une mobilité bien plus importante. Le nombre de mitrailleuses en service à déjà été multiplié par trois depuis le début de la Guerre. Cela est jugé comme très nettement insuffisant ; il va être encore multiplié par 6 d’ici un peu plus d’une année.

 

 

 

Nouvelle organisation, août 1916 :

Pour uniformiser la dotation en mitrailleuse au sein de chaque régiment, un refonte complète est décidée et appliquée en août 1916. Le régiment comporte désormais 3 bataillons à 4 compagnies plus une dernière de mitrailleuse (MGK), soit un total de 3 compagnies de mitrailleurs par régiment (18 pièces par régiment). Le nombre de mitrailleuses disponibles à cette époque (11 000 à 16 000 selon les sources) est insuffisant pour arriver à cette dotation. On observe en moyenne (février 1917) seize et demi  mitrailleuses par régiment, avec de fortes disparités. En effet, dans les secteurs actifs, les unités sont renforcées par les sections d'élite (MGSA) et par les pièces étrangères de prise, permettant d'atteindre jusque 20, voir 24 pièces dans certains régiments.

A partir de 1917, la production en MG 08 est plus importante et permet progressivement d'augmenter le nombre de pièces par compagnie : 6, 8, 10 et enfin 12 ; en 1918, le nombre théorique de MG 08 par régiment est donc de 36.

 

Effectifs et répartitions de mitrailleuses lourdes au sein des régiments d’infanterie
Août 1914 6 mitrailleuses par Régiment d’active (une MGK à 6 pièces)
Fin 1915

Complément avec les FMGZ ou MGEZ pour arriver progressivement, et avec de fortes disparités, à près de 12 pièces par régiment d’active.

Environ 8000 pièces sont en service
Août 1916

Création d’une troisième compagnie de mitrailleuse au sein du régiment ; on passe à trois fois six mitrailleuses soit 18 pièces théoriques. En réalité, de très fortes disparités subsistent et, en moyenne, on reste bien en dessous de cet effectif.

Près de 11000 pièces en service
Février 1917

Malgré les efforts poursuivis et la poursuite de l’utilisation de matériel de prise, la dotation moyenne est de 16,5 mitrailleuses par régiment.

Pourtant, dès avril 1917, une quatrième section à deux pièces est créée au sein de chaque MGK, augmentant la dotation théorique régimentaire de 18 à 24 pièces.

Près de 16000 pièces en service
Septembre 17 Chaque compagnie de mitrailleuse passe à un effectif théorique de 12 mitrailleuses.
Mars 1918 La dotation réelle de 12 MG par compagnie de mitrailleuse n’est toujours pas atteinte mais a fortement progressée ; peu de régiments arriveront à cet effectif et seul les régiments des divisions d’attaque, arriveront à aligner un total de 36 mitrailleuses lourdes par régiment à cette date.

 

 

 

Introduction des mitrailleuses légères :

 

Le concept des mitrailleuses légères :

 

Confusément, la doctrine d’emploie des mitrailleuses allait progressivement évoluer et dès 1915, de nouvelles voies allaient être recherchées. Comme chez les autres belligérants, les Allemands allaient chercher à s’affranchir du manque de maniabilité imputable au poids de la machine et de son affût, pour donner une vocation plus offensive aux armes automatiques.

Dès le début du conflit, la mitrailleuse MG 08 se révèle difficilement manoeuvrable dans un certain nombre de situations et essentiellement lors de l’assaut. En 1915, le colonel Friedrich von Merkatz, appartenant à la commission d’épreuve des armes est chargé de réunir différents experts pour développer une arme automatique légère. Le temps presse pour l’Armée allemande ; les Alliés ont pris une bonne longueur d’avance dans ce domaine. L’Armée anglaise utilise un Fusil mitrailleur Lewis modèle 1911 et les troupes françaises commencent à être dotées du Fusil mitrailleur Chauchat depuis février 1916, alors que les commandes de ce FM avaient été prises près d’une année en arrière.

 

Les premiers balbutiements d’emploi des armes légères automatiques, le FM Mädsen :

 

Les premiers essais dans l’Armée allemande se font grâce à une arme facilement disponible sur le marché international, le fusil mitrailleur danois Mädsen. Des Musketen Battaillon (Le 1er Musketen Bataillone fut formé à partir du 4iem bataillon du Leib Infanterie Régiment n°117), équipés de FM Mädsen, font leur apparition en septembre 1915, lors de la bataille de Champagne. Ces unités sont créées par AKO le 10 août 1915. Le XVIIIe Corps d’Armée va se voir à charge de les former. Ce sont  des hommes de l’I.R. 117 (Hessois) qui sont choisis et qui conservent alors l’uniforme de leur régiment. Leur dépôt sera également supporté par celui de l’I.R. 117 ; une compagnie d’Ersatz chargée de l’instruction des recrues y prend pied.

Deux bataillons sont créés ; ils se partagent 5 compagnies de 30 FM chacun. Les Mädsens subissent un recalibrage à la munition allemande et diverses modifications. Ces unités sont alors engagées en soutien de l’infanterie sur les points de résistance.  

 

 

 

 

 

Une expérimentation est également conduite dans trois régiments de cavalerie. Mais, dès la fin de l’année 1915, l’usure des Musketen Battaillon est telle que le Ministère de la Guerre se voit contraint de les dissoudre en partie ; une partie des hommes réintègrent alors l’I.R.117 à compter du 10 mars 1916. En 1917, il ne subsiste que 2 compagnies de 18 FM. Le Madsen se voit remplacer par le FM Lewis d’origine anglaise, mais recalibré en calibre allemand. Le restant des Madsen semble avoir été versé dans l’aéronautique et l’aérostation. Enfin, en avril 1918, les 2 dernières compagnies sont transformées en MGSSA intégrés dans le commandement de mitrailleurs d’élite de l’Ouest. Les hommes conservent l’uniforme de l’IR 117 et reçoivent l’insigne spécial des MGSSA ; ils échangent leur FM Lewis contre des MG 08.  

 

Des essais auront lieu également avec le FM Parabellum MG 13, utilisé dans l'aviation.

 

Bergmann ou MG 08/15 

 

Depuis le début de l’année 1916, des affûts de fortune sont utilisés de façon à alléger le poids de la MG 08. Puis, quelques expérimentations ont lieu, notamment, semble-t-il, dans certaines formations offensives et troupes d’assaut, avec deux armes misent en concurrence. La première est la MG08/15, la seconde la mitrailleuse Bergmann LMG15.

 

 

Mitrailleur du Sturm-Bataillon n°5, posant ici avec une mitrailleuse Bergmann LMG 15 n.A..

Le Sturm Bataillon 5 (ou SB Rohr) avait un rôle d’expérimentation et de diffusion des nouvelles méthode de combat. Le 18 octobre 1915, la Feld MG Zug n°250 (à 6 pièces au lieu de 2) est incorporée au Bataillon, puis remplacée par la MGEZ 705 et finalement, deux MGK (à six pièces, comme pour tous les bataillons formant corps) entreront dans sa composition en août 1916. La mobilité des pièces est constamment recherchée, aussi le traîneau est substitué par un affût léger, puis les premières mitrailleuses légères (LMG 15 et MG 08/15) seront testées avec succès. Enfin, chaque compagnie d’assaut touchera quatre MG 08/15, équipant les pionniers en dehors des deux MGK.

Dans les Sturm-bataillon, les mitrailleurs de la compagnie de mitrailleuse, portent l’uniforme de l’infanterie (ou celui des chasseurs dans le Jäg. Sturm-bataillon 3), sauf dans le n°5 où tous les hommes  portent la tenue de pionnier.

La tunique modèle 1907/14 de pionnier est spécifique : parements de manche de type brandebourgeois passepoilés de noir, comme le col, et devant de la veste passepoilé de rouge. Les boutons sont blancs. Notre homme porte la culotte des troupes de montagne (Berghose), renforcée aux genoux et aux fesses de pièces en cuir (le port de cette culotte est officialisé par le KM 1593/12.16.B.3.C.6 du 02/01/1917, mais cette mesure est une régularisation d’une pratique en cours), une paire de bandes molletières et des brodequins de montagne.

 

 

A la fin de l'année 1916, apparaissent les Leicht MG Trupps ou LMGT. Ce sont des sections de mitrailleuses légères, équipées de mitrailleuses Bergmann 1915 ou LMG15.

 

La deuxième série d’expérimentations des armes légères automatique est débutée dans les premiers mois de 1916, avec une mitrailleuse d’origine allemande cette fois-ci, produite par la firme Bergmann et développée par un certains Louis Schmeisser. La firme basée à Suhl produit déjà une mitrailleuse légère, la LMG 15.

La LMG 15 était destinée à l'aviation. Son emploi à bord des appareils présenta de nombreuses difficultés d'ordre technique. Elle fut donc reversée à l'Infanterie dans le cadre d’essais sur les fusils-mitrailleurs, à partir de 1916. La version initialement développée pour les avions fut donc modifiée (Bergmann Alt Art/a.A pour ancien modèle) avant que n’apparaisse une nouvelle version dédiée aux troupes terrestres (Bergmann n.A, neuer Art pour nouveau modèle), équipée d’un solide bipied et de quelques modifications mécaniques. Les premières Bergmann a.A rapidement modifiées pour un usage terrestre, sont distribuées au début de 1916 aux troupes opérant sur le front italien et probablement aux Musketen Battaillon en remplacement partiel des FM Madsen. Selon toute vraisemblance, elles donnèrent satisfaction puisqu’il fut décidé au début de l’été 1916, de créer des unités spéciales dévolues à leur usage.

 

Leicht MG Trupps Saxonne. La section comporte un officier et 44 hommes du rang et sous-officier. Chaque section est elle-même divisée en trois sous-sections, commandée par un Unteroffiziere. Chaque arme est servie par un Gefreiter et trois hommes. On compte 3 Bergmann pour une sous-section, comme ici. Les armes sont des LMG 15 a.A dont on reconnait parfaitement le bipied spécifique.

LMG 15 a.A. à l’entraînement.

Ces hommes posent devant deux LMG 15 n.A., équipées d’un bipied modèle 1918. Nous n’avons pas affaire à une LMG Trupps, mais bien à une classique compagnie d’infanterie dans laquelle des fantassins sont devenus des mitrailleurs.

Deux LMG 15 n.A. probablement dans une compagnie d’infanterie. On note la forte disparité des tenues. Les bluses côtoient les vestes modèle 07/15 et 07/15 ; certains hommes portent des brodequins et des molletières, d’autres des bottes.

   

En juillet, leur formation est débutée. En deux mois, 52 sections sont formées avec les Bergmann LMG 15 a.A disponibles.

Ces Leicht MG Trupps comprennent 3 groupes de 3 pièces chacun. Le refroidissement par air de la Bergmann ne permet pas le tir de plus de 250 coups en continu. Pour cette raison, les pièces sont groupées par 3 et tirent alternativement. 111 sections auraient été crées, avec dans chacune 9 pièces en dotation. Leur numérotation est la suivante : 1-87 : prussiennes, 88-99 : bavaroises, 100-107 : saxonnes, 108-111 : würtembourgeoises ).

Elles seront rattachées à certaines compagnies de mitrailleuses en qualité de 4iem section, utilisées en renfort de feux lors de la réalisation de coups de main. D’abord engagée en Roumanie, des sections équipées de Bergmann sont utilisées sur le front oriental. A la formation du St.Btl. 9, en décembre 1916, la compagnie de mitrailleuses est remplacée par une leichter MG Trupp (trois groupes de trois mitrailleuses Bergmann n.A). Divers détachements sont engagés sur le front occidental à partir de janvier 1917.

 

En septembre 1916, les 59 sections restantes semblent avoir été équipées des premières MG 08/15, sortant directement des arsenaux de Suhl, probablement pour les échanger ensuite contre des lMG 15 n.A dès leur disponibilité (en 1917, voir décembre 1916 pour les premières). Il semble que 6000 pièces aient été commandées.

 

En avril 1917, les LMGTrupps sont réparties entre le front oriental et occidental, pour renforcer les unités en ligne.

Devant le succès remporté par ces LMGTrupps, il est alors décidé d’équiper chaque régiment d’infanterie de l’équivalent de sa propre LMGTrupps ; chaque régiment doit percevoir 6 ou 9 pièces légères automatiques, articulées en trois Gruppe, rattachées provisoirement à chacune des trois MGCompagnie du régiment.

Mais ce n’est pas tout. Selon le programme arrêté le 12 mars 1917, les autorités militaires allemandes décident de distribuer deux mitrailleuses légères par compagnie (8 par bataillon) de ligne. Les LMGTrupps sont donc dissoutes et incorporées directement aux unités au sein de certaines compagnies d’infanterie. Les mitrailleuses Bergmann se voient ainsi réparties au sein de différents régiments ; elles remplaceront avantageusement les MG08/15 dans les opérations tel les coups de mains et autres. Avec ce nouveau programme, les mitrailleuses légères sortent du cadre de la compagnie de mitrailleuse et sont servies par des fantassins des compagnies d’infanterie « classique ». Ces nouveaux mitrailleurs ne portent aucun signe qui puisse les différencier des autres fantassins ; leur dragonne est celle de leur compagnie.

Ces nouvelles dispositions imposent une production de mitrailleuses en masse à une cadence encore jamais envisagée.

C’est probablement devant l’impossibilité pour la petite firme Bergmann de produire une telle quantité d’armes automatiques, que son succès devait la reconduire à l’oublie… Une autre mitrailleuse légère, un hybride de la mitrailleuse MG 08 aux qualités moindres, mais dont la capacité de production des arsenaux était bien supérieure, devait finir par s’imposer.

 

La version améliorée de la LMG 15, dite n.A, sort des arsenaux Bergmann de la ville de Suhl, à partir de la fin de 1916 ou du début de 1917. La mitrailleuse Bergmann est une arme révolutionnaire ; extrêmement compacte, d’un mécanisme particulièrement simple et résistant, elle préfigure les armes automatiques modernes. Elle restera une arme très appréciée pour sa légèreté et sa maniabilité. Malheureusement, la facilité de production de sa concurrente, la MG 08/15, la relèguera à une arme d’essai.

 

A gauche : mitrailleurs équipés d'une MG 08 et d'une Bergmann 1915 ou LMG15 (a.a.)

 

 

La mitrailleuse MG 08/15 est extrapolée du modèle 1908 ; son fonctionnement est identique. Son poids de 19,4kg a été obtenu par la suppression de certaines pièces non indispensables, mais elle est encore à refroidissement par eau (3 litres d’eau sont nécessaire à son fonctionnement dans le manchon), ce qui l’alourdi et la rend vulnérable. Elle n’est pas un véritable fusil mitrailleur, on ne peut pas tirer en marchant ou en la tenant à la hanche.

 

La mitrailleuse légère qui allait s’imposer au sein de l’armée allemande, fut donc la MG 08/15. En mars 1917, après de nombreux essais, la mitrailleuse légère MG 08/15 est introduite, à raison de 3  par compagnie d'infanterie (soit 36 par régiment). Progressivement, la dotation théorique de mars sera mise en place, puis elle passera à 6 pièces théorique en 1918. Cette dotation ne sera que rarement observée.

La production de cette nouvelle machine a commencée tardivement, à la fin de l’année 1916. Les premiers exemplaires sont utilisés tout à la fin de 1916, dans le secteur de Verdun, probablement au sein des LMGTrupps et de quelques formations offensives ou d’assaut.

 

Puis mars 1917, après de nombreux essais et utilisation au sein de nombreuses formations, la mitrailleuse légère MG 08/15 est introduite, à raison de 2 ou 3 MG 08/15 par bataillon, au sein de la compagnie de mitrailleuse (soit 9 par régiment).

Rapidement, la dotation au sein des seuls MGK est annulée au profit des compagnies d’infanterie ;  2 MG 08/15 sont distribuées à chaque compagnie régimentaire (4 compagnies par bataillon). Malgré cet effort, il  semble que la dotation en septembre 1917 n’excède pas les 6000 exemplaires.

A l’hivers, la production devient rapidement suffisante et la dotation passe de 2 à 3 par compagnie « de biffe ». Le premier février 1918, la dotation en MG 08/15 passe à 6 par compagnie (une par section de combat).

Ainsi, la dotation théorique passe à 72 par régiment (avec les 36 MG 08 des MGK, cela fait un total de 108 armes automatiques par régiment ; en 1914, ce nombre était de 6.

En réalité, ce n’est que progressivement que cette dotation sera mise en place ; elle ne sera que rarement observée avant la fin  du printemps de 1918.

Malgré cela, on constate l’énorme progression de la puissance de feu au sein de chaque régiment. En août 1914, environ 340 compagnies de mitrailleuses étaient réparties dans les unités ; en 1918, elles sont 2400. A partir de septembre 1917 et jusqu’à l’Armistice, une fois la production de MG 08/15 pleinement lancée, la production mensuelle de mitrailleuses dépassera les 13 000 pièces !

 

 

Unités spéciales :

Les Gebirgs-Maschinen-Gewehr-Abteilungen, Bataillons de mitrailleurs de montagne, sont spécialement entraînés et équipés pour combattre en altitude et en montagne. Dans un premier temps, ils sont utilisés sur le front des Vosges, puis seront transférés dans les Balkans et les Carpathes.

Les Flugabwehr-Maschinen-Gewehr-Abteilungen sont des bataillons de défense contre avions. Ils seraient composés de 3 compagnies à 12 MG 08 chacune.

Il existe également des unités spécifiques dans la cavalerie et dans les unités de forteresse.

Les Festung-Maschinengewehr-Abteilungen sont au nombre de 27 à la mobilisation, mais rattachés à des régiments d'infanterie. Chacune est composée de 6 officiers et 87 hommes pour 6 pièces.

 

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