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Mitrailleuses Saint Etienne 1907 T.
Dans les premiers mois de l'année 1914, toutes les mitrailleuses modèle 1907 furent envoyées en manufacture pour y subir plusieurs modifications ayant pour but d'augmenter la régularité de fonctionnement, de remédier à certaines causes d'enrayage et de faciliter le rôle du chef de section et des servants.
Modification du mécanisme de percussion.
Le but de ces modifications est de d'éviter les accidents provenant de l'exagération de la course arrière du percuteur à la suite des perforations d'amorces. Cette course exagérée pouvait, lorsque les deux branches du ressort arrivaient à se rejoindre, amener la rupture du levier de percussion. Pendant ce bandé exagéré du ressort, le bec d'accrochage du levier de percuteur dépassait le bec de gâchette et la détente subite du ressort lançait le bec du levier de percuteur sur le bec de gâchette, pouvant amener à la rupture de cette pièce.
| Ancien modèle | Nouveau modèle | ||
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Ressort de percussion |
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| Percuteur |
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| Levier de percuteur |
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A droite : culasse modifiée. |
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Modification du régulateur d'échappement.
A l'origine, un évent est percé sous le canon et amène une partie des gaz de la poudre dans une chambre à gaz où ils agissent sur la face postérieur du piston. La poussée des gaz pouvant devenir trop énergique, un canal de dérivation horizontal, fermé par un robinet, a été percé dans le manchon.
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Dans la position I (schéma en haut à droite), ce canal débouche en face du canal de dérivation D et une partie des gaz qui arrivent dans l'évent passeront dans l'atmosphère au travers de ce canal ; la pression exercée sur le piston sera moindre.
Dans la position II, ce canal débouche dans le corps métallique de l'évent ; les gaz qui passeront par ce dernier pénétreront tous dans la chambre à gaz ; la pression exercée sur le piston est maximale.
Entre ces deux positions, il existe plusieurs possibilités intermédiaires permettant de réguler la pression qu'exerce les gaz sur le piston. L'appareil est ainsi gradué de 0 à 8.
Sur la 1907 T, le régulateur est remplacé par une couronne graduée, percée de trous de diamètre croissant, qui tourne autour de l'axe du canon.
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Modification des organes de pointage et de l'appareil compensateur.
La mitrailleuse 1907 était équipée d'une hausse de type Buet, dans laquelle le cran de mire s'éloignait du tireur à mesure que la distance augmentait. Pour lire convenablement les graduations de la hausse, il fallait se placer sur le côté de la mitrailleuse ou sur le dessus ; l'opération nécessitait de se découvrir. Sur la mitrailleuse 1907 T, la hausse est remplacée par le modèle 1910 dit "à tambour". Les déplacements du cran de mire sont obtenus en faisant tourner sur son axe un tambour horizontal portant les graduations qui apparaissent au tireur sans qu'il ait besoin de se déplacer.
La mitrailleuse 1907 T est équipée d'un appareil compensateur qui a pour but d'abaisser le guidon lorsque le radiateur s'allonge par échauffement, à la suite d'un tir de longue durée. Le tireur relève ainsi sa ligne de tir au fur et à mesure que le canon s'échauffe (et se dilate) et que la trajectoire devient moins tendue. Un support triangulaire (nommé H sur le schéma ci-dessus) placé à la partie antérieure du radiateur porte un guidon mobile dans le plan vertical. Un ressort, enroulé autour de la tige du guidon, le tient toujours en position élevée. Une tige compensatrice, dont l'allongement diffère de celui du radiateur (ce dernier, en se dilatant, transporte en avant le support de guidon) tire alors en arrière, au fur et à mesure de l'échauffement, le système qui oblige le guidon à s'abaisser en comprimant son ressort.
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| Hausse de type Buet, équipant la 1907. | Hausse modèle 1910. | Détail du système compensateur. |
