Les mitrailleuses du premier conflit mondial.

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La Mitrailleuse de Reffye

 

Mitrailleuse ou canon à balle de Meudon du colonel de Reffye. Elle est d'origine française.

Elle fut mise au point par le général Auguste Verchère de Reffye, alors directeur de l'atelier d'étude d'artillerie de l'Empereur. Les travaux réalisés pour concevoir la mitrailleuse de Reffye furent gardés secret, de sa conception en 1860 jusqu'à la guerre franco-prussienne de 1870 ; elle fut alors utilisée avec des résultats peu concluants.

Les premiers modèles possédaient 18 puis 21 canons ; la mise à feu s'obtenait avec une étoupille. Ces modèles furent abandonnés vers 1865 et le modèle définitif, à 25 canon fut produit ( environ 25 en 1866, une centaine l'année suivante).

Son âme est formée par un faisceau de 25 canons, assemblé par 5 de rang de façon à former un carré. Les canons sont brasés entre eux et assemblés avec quatre planches de fer forgé de 8 mm d'épaisseur. Le tout est recouvert en fonderie d'une enveloppe en bronze de façon à lui donner la forme d'un canon. La pièce est ensuite tournée, forée et rayée. A l'arrière, prend place la culasse mobile, percée de 25 trous. Sa face supérieure porte une poignée pour faciliter sa manipulation, ses deux faces latérales portent des crochets qui servent, lors de la manoeuvre, à suspendre la culasse à l'affût. Derrière la culasse est placé le système de percussion qui glisse d'arrière en avant par le jeux d'une grosse vis à manivelle. Le système comprend une boite à ressort, percée de 25 trous, où sont logés les ressorts et les percuteurs. Devant ce système, se trouve la plaque de déclenchement, également percée.

Pour préparer le tir, on place la culasse mobile sur une caisse aménagée à cet effet, les trous recevant les cartouches vers le haut. On place ainsi une boite carré sur la culasse et les 25 cartouches qu'elle contient tombent naturellement dans les trous de la culasse mobile. La culasse est ensuite placée dans son emplacement, entre le canon et le système de percussion. En manoeuvrant la manivelle, on fait avancer la boite à ressort jusqu'à ce qu'elle ait rencontré la plaque de déclanchement qui, appuyant sur l'extrémité du porte aiguille, agit sur les ressorts et les maintient bandés. Lorsque la vis est arrivée en fin de course, les cartouches se trouvent en face des canons. En faisant tourner la manivelle de déclenchement, les aiguilles dégagées viennent frapper l'un après l'autre, l'amorce des cartouches. Pendant ce tir, un autre servant charge l'une des culasses de rechange, au moyen d'une autre boîte. Après le tir, la grosse vis de l'arrière est desserrée ; on enlève la culasse portant les cartouches vides et on la remplace par une autre aux cartouches pleines. Le tir continue ainsi au moyen de 4 culasses de rechange. De cette façon, on obtient un tir par rangées successives de canons.

Un modèle en calibre 16mm et à 16 canons fut expérimenté et fabriqué en petite série.

La mitrailleuse de Reffye fut utilisée dans de nombreux ouvrages et fortifications après la Guerre de 1870. Elle fut réformée en 1907.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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